mercredi 17 octobre 2007


La Chine, tout un empire… mais à quel prix !

20940,7 milliards de yans, en 2006, soit 2688 milliards de dollars de P.I.B. (produit intérieur brut) ; 1300 000 habitants ; 9 600 000 km², deuxième exportateur mondial derrière l’Allemagne mais devant les Etats Unis – selon la société d’assurance-crédit Euler Hermes SFAC, voici la Chine en quelques chiffres.

Mais que cache un tel développement ?


Le régime communiste qui gouverne la Chine s’est fixé des objectifs pour ce début de XXIème siècle. Il veut approfondir le régime de protection sociale déjà bien structuré afin d’installer une société prospère. Pour cela, le gouvernement profite d’un rythme de croissance économique remarquable grâce, entre autres facteurs, aux entreprises européennes qui y délocalisent leurs productions tant le coût de la main d’œuvre y est peu élevé (166 euros de salaire moyen mensuel pour un ouvrier).
Mais tout ceci a un revers. Selon le Quotidien du Peuple du 30 novembre 2006, le Ministre chinois du Travail et de la sécurité sociale aurait reconnu que la Chine est confrontée à une pénurie d’emplois que la croissance annuelle ne pourra pas absorbée avant plusieurs années. Lié à la migration rurale vers les villes et à la fermeture d’entreprises d’état, le chômage augmente ainsi de jour en jour.
Par ailleurs, cette croissance galopante mais inégalement répartie, générerait des maux majeurs. Parmi les plus importants relevés par différents observateurs, 320 millions d’habitants manqueraient d’eau potable ; à Dongguan, cité proche de Hong Kong, sur un échantillon de 5000 enfants, 22 % souffriraient d’intoxication au plomb…
La Chine se réveille, investit le commerce mondial mais, ce géant ne risque-t-il pas de laisser submerger par ce développement foudroyant ? Ne devrait-il pas assumer ses responsabilités en matière de développement durable comme va le faire très prochainement la France en organisant son « Grenelle de l’environnement » ?

Effy – 17/10/2007.

4 commentaires:

Expressions a dit…

Bonjour! Un titre, quelques liens?
Sinon êtes vous bien sûre que le Grenelle de l'environnement soit un modèle - et pas une entreprise de lobbying?

Opus Lunae a dit…

Je dirais que le développement durable ne peut vraiment s'instaurer que dans une démocratie, étant donné la répartition toujours inéquitable des droits et ressources dans les régimes autoritaires... Or, faire écolo, ça coute cher en mise aux normes, et seule la population trinque, rarement les dirigeants... Dans chaque démocratie, les élections font ainsi office de sanctions envers les dirigeants, faisant que l'écologie puisse devenir autre chose qu'un mot dans le dictionnaire...
Par contre, pour le grenelle de l'environnement, grosse arnaque en perspective : le nucléaire y est un sujet tabou, ce qui va bien avec la dernière déclaratiion de Sarko à Merkel (où il incitait l'Allemagne à quitter de plus en plus les énergies renouvelables au profit du nucléaire), le moratoire sur les OGM fait des remouds avant même d'être débatu... Sans compter les observatoires et commissions, meilleur moyen d'enterrer une idée, le coup de l'éco-pastille, qui existe déja sous le nom de "pastille verte"... D'où des initiatives de contre-grennelle, nombreux écolos et associations trouvant que ce rassemblement n'est que de façade et écarte les sujets vraiments importants. (http://perso.orange.fr/solaire2000/DECROISSANCE/GRENELLE.htm)
Et comme le disait Guaino, cité dans l'HUmanité, « La position de la France sera définie à l’issue du Grenelle de l’environnement par le président de la République et le premier ministre. » Bref, ce grenelle sers non pas à donner une direction, mais à fournir Sarko en idées, ce qu'il a certainement déja à revendre... Le grenelle n'est pas une vaste opération de lobbying je pense, mais au moins une grande expérience de communication politique, sans rien derrière...

Christian BlinD a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
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