jeudi 18 octobre 2007

Alors que l’Art prenait le contrôle…



Bientôt trente ans après que Ian Curtis, le leader de Joy Division, ait été retrouvé pendu dans sa cuisine, le photographe Anton Corbijn réalise « Control », un long métrage sur l’un des ovnis de l’histoire du rock.

Dès sa sortie, la presse est unanime, « Control » est un chef d’œuvre : les plans, les couleurs (noir et blanc), les acteurs reconstituent parfaitement l’atmosphère de l’époque. Basé sur la biographie de la veuve du leader, le déroulement de l’action est criant de vérité.
Mais plus qu’une leçon de réalisme, « Control » est avant tout l’histoire d’un écorché vif, d’un poète noir comme il n’en reste plus guère. Prêt à tout donner pour son œuvre. Tel Rimbaud, à 23 ans Ian Curtis n’avait plus rien à dire.

Mais c’est après avoir digéré ce film qu’il semble encore plus vrai, ce noir et blanc apparaît comme le symbole d’une époque révolue dans laquelle les artistes livraient corps et âme. Depuis, les héros sont morts ou plutôt ils tentent par quelques stratégies commerciales de percevoir un salaire grâce au fruit de leur loisir.

5 commentaires:

Expressions a dit…

Très bonne idée ce post...Un lien pour ceux qui ne connaissent pas Joy Division?

Etudiant a dit…

Merci, voici des liens:

-Biographie de Joy Division sur wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Joy_Division

-Le clip de la réédition du plus grand tube (posthume..) de Joy Division, Love will tear us apart:
http://fr.youtube.com/watch?v=3Ii8m1jgn_M

-Extrait de concert parfaitement reconstitué dans le film, comprend 2 chansons("Transmission" et "She's lost control"):
http://fr.youtube.com/watch?v=JCVHAjTBb1U

-La bande annonce du film:
http://fr.youtube.com/watch?v=hDNYMoYCqqg

HL

Christian BlinD a dit…

Quelqu'un qui s'intéresse au film Control. Bonne initiative, je trouve.
J'ai également vu le film, je peux juste dire qu'on se sent proche de Ian Curtis, et le film véhicule bien, je trouve, le mal-être du "chanteur épileptique". L'initiative des comédiens de jouer réellement les morceaux du groupe au lieu de les faire en play-back est appréciable.
Des chansons comme "Love will tear us apart" sont vraiment prenantes (extrait de l'album Closer, sorti après le suicide de Ian Curtis).
A tous ceux qui ne connaissent pas Joy Division, j'invite à découvrir, au pire, via Deezer.com

Etudiant a dit…

À l'occasion de ce superbe film, les albums du groupe ont été réédités par le label Rhino sous la forme de luxueux digipacks (avec un son remasterisé) et agrémentés de concerts jusqu'alors inédits.

Le site de Rhino Records

Duck Feeling.

Opus Lunae a dit…

Je ne voudrais pas ajouter grand chose, juste faire remarquer la performance des acteurs, qui reprennent réellement les morceaux quand ils sont communements joués en playback dans ce genre de film, d'où la création d'une ambiance qui devait être celle des concerts... Parfait exemple de la coldwave atteignant son paroxisme (sur closer, dont le titre phare termine le film)... Mais dans le genre poète noir, il en reste un bon paquet, la scène gothique étant très riche et diverse, notamment la scène française, anglaise et allemande, et une grande partie des groupes la constituant flirtant avec la poésie et la mélancolie...