dimanche 13 janvier 2008

Nez haut l'eau gît sms

J'ose interpeller les dignes représentants de la langue française ainsi que le simple utilisateur sur le devenir de celle-ci. En effet, on ne peut que constater la multiplication des néologismes et la dénaturalisation des termes et expressions constituant notre langue. Des expressions changent de sens et l'emploi des mots prend une direction toute nouvelle. Que peut-on encore appeler une faute de français, et qu'est-ce qui s'incrit dans une évolution durable? De cet outil si indispensable à la communication de la pensée des individus, ne risquons-nous pas de perdre pied, entre ceux qui embrassent le mouvement et ceux qui préservent cet héritage?

Qu'est ce qui fait la différence entre une faute et un néologisme ? Prenons l'expression "je vais sur Paris" dorénavant employée à la place de "Je vais à Paris". "Sur" indiquerait en principe un rapport de haut et de bas, comme le chevauchement. On pourrait comprendre l'expresssion en considérant par exemple un phénomène météorologique en région parisienne. Mais l'expression s'emploie désormais dans n'importe quel contexte, désignant les individus dans une localisation aproximative. On pourrait l'analyser en considérant que cette idée fleurit à notre époque où la distance n'est plus un obstacle et où la cible serait trop mobile. Le "sur" serait donc ici l'adaptation de la langue aux besoins de la population qui l'emploie. L'exemple répandu d'une faute de français serait celle de "un espece" à la place de "une". Ici, parler de néologisme n'aurait pas de sens, il n'y pas de sens et d'interprétation devant le mauvais emploi du genre des mots; si il y'en avait un, celui-ci perdrait rapidement pied face à la logique globale de la langue française.

Pour se rendre compte de l'ampleur du phénomène, un moyen est de constater l'emploi de ces nouveaux termes par les médias. Sans leurs jeter la pierre, c'est le constat souvent évoqué par des téléspectateurs ou des auditeurs. Prenons comme exemple l'intervention du médiateur de France Inter, Mr. Pepin.

L'évolution de la langue est bien nécessaire et elle reflète l'époque où elle s'emploie. Mais à la vitesse de ces changements, ce sont les fondements de la langue qui sont en cause. Prenons le langage "sms" et l'emploi purement phonétique des caractères de l'alphabet, il est difficile d'imaginer longtemps l'emploi de deux écrits parallèles dans une même langue sans que l'influence de l'un ne s'en fasse ressentir. On retrouve d'ailleurs dans le "sms", un même constat quant à la vitesse (d'écriture) que concernant le dilemme du "sur".

Vous m'excuserez, chers lecteurs, des éventuelles fautes qui ont pu se glisser dans ces quelques mots, mais le temps vient à me manquer et je dois me hâter d'en terminer la rédaction, notre époque n'attend pas.

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