vendredi 11 janvier 2008

Lettre ouverte à Britney Spears <3




Chère Britney,

Parce qu'un soir d'insomnie en 2003, je tombais en branle devant le clip de Toxic, parce que depuis chacun de tes disques n'a cessé de provoquer en moi les plus violents et délicieux émois, et ceci de manière croissante, jusqu'à l'orgasme auditif atteint avec ce perturbant nouvel album, Blackout, sorti il y a quelque mois, je voulais t'écrire ces quelques mots, qui je l'espère, contribueront à faire perdurer et sanctifier mon image à moi de l'idole Britney.

Je ne suis sans doute pas le seul pour qui, comme des milliers d'adolescents dans les 80's devant le clip fondateur de la courte mais inoubliable carrière de Sabrina, Toxic fut le point d'orgue et le tournant d'une histoire auparavant des plus insipides. Bête histoire d'enfant star, de prudes jeux de prostitution infantile avec les médias, enrobée de bluettes adolescentes insignifiantes. Et l'objet du jeu se transforme d'un coup en femme, vulgaire et libre (du moins, elle en a l'air) extravertie et prête à renvoyer à la face de l'Amérique toute la nature mensongère des quatre années précédentes de sa jeune carrière.
Depuis, tes nègres musicaux de producteurs poursuivant avec application et passion le « grand oeuvre » commencé pas très brillament par leurs prédécésseurs, ont réussi à donner à tes disques ce son si profondément novateur qui caractérise le meilleur de la musique pop de ces dernières années. Ce nouveau RnB né du coït enfin assumé entre Hip Hop et musique électronique. Merci de l'incarner.
Mais voilà, tu as toujours fait les choses trop vite. Trop vite star, trop vite femme, trop vite mère. Chaque chose en son temps, et dans le mode d'emploi, le chapitre fête et drogue, est en général situé avant le chapitre mariage et maternité. Le chapitre « entre 4 planches » aproche dangereusement. Je supose que c'est dans l'ordre des choses. Nous passons lentement de l'imagerie de l'icone moderne à l'incarnation morbide. Et j'observe avec une fascination redoublée la dégringolade.

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