dimanche 6 janvier 2008

Lettre mise à nu pour Jean-Michel Rabeux

Nous venons, nous, adeptes du théâtre, et de la joie qu’il nous procure, demander une requête à ce sujet. En effet, nous avons pu assister aux différentes représentations de Jean Michel Rabeux et nous lui adressons cette lettre ouverte afin de comprendre le but de ses mises en scène et le message qu’il veut transmettre à travers elles.

Le problème est celui-ci : Jean Michel Rabeux a pour habitude, dans toutes ses représentations (On purge bébé de Feydeau, Le Sang des Atrides, ou encore Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare) de montrer à ses spectateurs, des acteurs ou actrices dénudés.
Vous allez me dire : « pourquoi pas ? » Et c’est cela exactement le souci. Ses nus sont à notre goût complètement injustifiés et inutiles. Nous avons eu la chance de rencontrer ce célèbre metteur en scène lors d’une entrevue après une représentation, et de lui demander : « pourquoi donc tous ces nus ? » Voilà quelle a été, plus ou moins, sa réponse : « vous n’êtes que des petits amateurs de théâtre et vous ne pouvez pas comprendre mon art ». Quelle belle répartie !

Allons nous laisser le théâtre être ainsi dégradé ? Allons nous accepter que de « jeunes débutants» dans le monde du spectacle, aient une telle image du théâtre? La pornographie et la nudité apportent-elles un enrichissement des pièces choisies ou ce choix est-il simplement gratuit ? Ceci n’est certainement pas un jugement sur les préférences littéraire –Le Marquis de Sade -, ou sur le travail de Jean-Michel Rabeux, qui est tout de même un metteur en scène reconnu en France ; cette lettre est, pour nous, un moyen de saisir sa pensée et sa façon de concevoir le théâtre.

Nous tenons, pourtant, tout de même à dire que, pour sa dernière mise en scène, le nu était plus justifié, de part le choix de l’écrivain et du thème de la pièce. En effet, nous connaissons Le Songe d’une nuit d’été comme la pièce la plus « osée » de Shakespeare puisqu’il y parle d’amour mais également d’adultère et de sexe. Le fait que Jean-Michel Rabeux ait choisi d’asexuer les personnages est partiellement justifiable, mais des choix tels qu’un monstrueux penis montré sur scène l’est beaucoup moins. Il est donc dommage de d’asseoir sur son siège en sachant, à l’avance, ce qui va résulter de la représentation de ses pièces.

Quoi qu’il en soit, nous espérons que sa prochaine création ne soit pas aussi prévisible que les dernières !

Charlotte Bé, 6 janvier 2008

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