Vous, les artistes, vous critiquez l'utilité de ma tour de deux façons. D'abord vous la niez tout simplement, ce qui ne constitue pas une argumentation ; surtout vous opposez, implicitement, le concept d'utilité à celui de beauté.
J’affirme, d'une part, que ma tour sera belle et qu'elle ne détruira pas la beauté de Paris, d'autre part, je n'accepte pas de dissocier beauté et utilité. Et, j’attire en particulier votre attention sur une question de fond : l'utile est-il forcément laid ? Un ouvrage moderne, métallique ne peut-il être aussi beau qu'un vieux bâtiment de pierre ? C'est là toute une conception moderne du beau que j’aimerais faire apparaître en évoquant cela.
Certes, la force d'une pétition tient aux arguments qu'elle formule, mais aussi au prestige des signataires, surtout s'il s'agit d'hommes jugés compétents dans le domaine où surgit la contestation. Il n'est pas indifférent ici que, parmi les signataires, figurent des peintres, des écrivains, etc. Mais je m'efforce d'affaiblir cette coalition en la détruisant, en distinguant, dans cette liste, les hommes de grande valeur et d'autres d'un mérite incertain.
Vous prétendez parler au nom du goût, de l'histoire et de l'art français : vous opposez ce que vous appelez mon Paris à celui de l'époque gothique, de Jean GOUJON. Je réfute ce point, notamment, car j’oppose, à la beauté historique et traditionnelle, une esthétique moderne.
Me considérer comme un « constructeur de machines » et décrire la tour comme une « colonne de tôle boulonnée » ne constituent pas seulement des dénominations méprisantes. C'est proposer une définition péjorative de mon projet. Je défends les ingénieurs, je parle au nom du progrès et de la France moderne, et je rejette cette définition.
Ma tour mériterait d’être traitée avec considération car comment juger une chose que l’on ne peut pas voir mais seulement apprécier par l’intermédiaire d’un dessin plus ou moins géométrique ?
J’affirme, d'une part, que ma tour sera belle et qu'elle ne détruira pas la beauté de Paris, d'autre part, je n'accepte pas de dissocier beauté et utilité. Et, j’attire en particulier votre attention sur une question de fond : l'utile est-il forcément laid ? Un ouvrage moderne, métallique ne peut-il être aussi beau qu'un vieux bâtiment de pierre ? C'est là toute une conception moderne du beau que j’aimerais faire apparaître en évoquant cela.
Certes, la force d'une pétition tient aux arguments qu'elle formule, mais aussi au prestige des signataires, surtout s'il s'agit d'hommes jugés compétents dans le domaine où surgit la contestation. Il n'est pas indifférent ici que, parmi les signataires, figurent des peintres, des écrivains, etc. Mais je m'efforce d'affaiblir cette coalition en la détruisant, en distinguant, dans cette liste, les hommes de grande valeur et d'autres d'un mérite incertain.
Vous prétendez parler au nom du goût, de l'histoire et de l'art français : vous opposez ce que vous appelez mon Paris à celui de l'époque gothique, de Jean GOUJON. Je réfute ce point, notamment, car j’oppose, à la beauté historique et traditionnelle, une esthétique moderne.
Me considérer comme un « constructeur de machines » et décrire la tour comme une « colonne de tôle boulonnée » ne constituent pas seulement des dénominations méprisantes. C'est proposer une définition péjorative de mon projet. Je défends les ingénieurs, je parle au nom du progrès et de la France moderne, et je rejette cette définition.
Ma tour mériterait d’être traitée avec considération car comment juger une chose que l’on ne peut pas voir mais seulement apprécier par l’intermédiaire d’un dessin plus ou moins géométrique ?